Jean-Marie Le Pen poursuit sa campagne à la rencontre des Français. Il présidait, dimanche, un déjeuner patriotique, au palais des Congrès de Dijon, précédé d’une rencontre avec la presse. 800 convives ont assisté au discours du candidat à la présidence de la République, qui avait pour thème « L’Ecole, l’éducation, l’enseignement, et les universités ». Une réunion victime de son succès puisque, faute de place, les 200 personnes supplémentaires qui désiraient assister à cette journée n’ont pu être accueillies. Une affluence dans les réunions organisées autour de Jean-Marie Le Pen qui a son pendant cathodique. Ainsi, l’AFP a rapporté que le passage dimanche de Jean-Marie Le Pen dans l’émission de Serge Moati, « Ripostes » sur France 5 – voir notre précédente édition –, a littéralement pulvérisé les records d’audience. Celle-ci a rassemblé 2,186 millions de téléspectateurs, soit une part d’audience de 13,6 % selon la chaîne, citant « les chiffres de Médiamétrie », alors que « Ripostes » attire d’habitude « 1,3 million de spectateurs », indiquait le JDD juste avant la présence du président du FN sur cette antenne. Lors de son déplacement en terre bourguignonne, Jean-Marie Le Pen a été reçu au domicile d’un maire courageux, Michel Mairet, élu sans étiquette de la petite commune rurale de Turcey (Côte-d’Or). Comme en 1995 et 2002, M. Mairet a promis de parrainer le président du FN. « Jean-Marie Le Pen peut régler les problèmes de la France. Les autres ne font rien, peut-être que lui en sera capable ». « Mes administrés ont toujours su que j’accordais mes parrainages à Jean-Marie Le Pen. Cela ne leur pose pas de problème, sinon, ils ne m’auraient pas réélu ». Les autres maires n’affichent pas leur soutien « parce qu’ils ont la trouille de se faire mal voir, mais, on est en France, on a le droit de donner sa voix à qui l’on veut », a ajouté M. Mairet. Jean-Marie Le Pen a salué le courage d’un homme qui « assume » son choix. « Les maires qui me parrainent risquent les représailles de leur parti, quand ils sont rattachés à un parti, ou le harcèlement de leurs concitoyens. La collecte des 500 signatures est très difficile et très coûteuse, mais nous avançons vers notre objectif et je pense que nous allons y arriver », a déclaré Jean-Marie Le Pen aux journalistes présents.