Les plus sévères aujourd’hui à l’égard de la Russie sont souvent ceux qui ont longtemps nié l’existence du goulag, la nature totalitaire du communisme et la menace de l’impérialisme soviétique.
Pendant 74 ans, les communistes ont piétiné les libertés et les solidarités les plus élémentaires, allant jusqu’à obliger les enfants à dénoncer leurs parents. Il n’est pas étonnant qu’au sortir de ce cauchemar, la démocratie russe ne soit pas encore parfaite.
Les nôtres ne le sont pas plus. Ainsi en France, le Front national représentant plus de 15 % des électeurs n’a aucun député à l’assemblée nationale et les partis au pouvoir veulent empêcher son candidat, Jean-Marie Le Pen, de se présenter à l’élection présidentielle.
Contrairement à la Turquie, que l’Europe de Bruxelles veut accueillir, la Russie est une nation européenne à part entière. Unis par les mêmes racines helléno-chrétiennes, nos peuples le sont aussi hélas par les mêmes menaces: la dénatalité et l’immigration, le matérialisme, l’islamisme. Il est désormais temps de réunir, par delà la ligne de partage de Théodose, les branches orientale et occidentale de notre civilisation, de réconcilier les héritiers de saint Benoît avec ceux de saint Cyrille.