« La presse devrait se poser beaucoup de questions sur cette affaire », a ajouté Jean-Marie le Pen, pointant les zones d’ombre qui l’entourent. « Pourquoi n’y avait-il pas de policier Porte de Saint-Cloud pour un match à hauts risques ?», alors que flottaient dans les tribunes du Parc des Princes, sur fond de crise du Proche-Orient, « drapeaux palestiniens » et « drapeaux israéliens » ? Pourquoi le seul policier présent, myope de surcroît, était membre d’une unité de transport ? Et le président du FN de souligner également que tout le monde sait que le « Kop de Boulogne est surveillé par la police depuis des années », et qu’il est même largement « infiltré » par des policiers. Enfin, il a rappelé que Yanniv Hazout, pour la protection duquel le policier antillais aurait fait usage de son arme, a raconté qu’il ne s’était jamais senti en danger de mort, et a fait part de sa surprise, lui aussi, devant l’absence des forces de l’ordre Porte de Saint-Cloud. Il convient aussi de rappeler, a poursuivi le président du FN, que le jeune homme tué, Julien Quémener, n’a pas été impliqué directement dans l’affrontement qui a eu lieu entre M. Granomort et ses assaillants. La balle tirée par le policier pris à partie a d’abord traversé le poumon de Mounir Bouchaer avant de frapper, en plein cœur, le jeune Julien qui se trouvait derrière lui. Jean-Marie Le Pen a réitéré, pour conclure, qu’il se refusait à jouer, dans cette malheureuse affaire, « le rôle de bouc émissaire ». « Il y aura des chausse-trappes au cours de la campagne », a-t-il averti, « j’en ai l’habitude », « mais moi je marche tête haute et mains propres ! ».