Jean-Marie Le Pen tenait, mardi matin, une conférence de presse à Saint-Cloud, dans ses locaux de campagne, au cours de laquelle il a tenu à mettre « solennellement en garde les électeurs contre les éventuelles manipulations qui viseraient à décrédibiliser ou à déstabiliser le Front National et son candidat à l’élection présidentielle ». Or, « l’affaire du match de Paris-Tel-Aviv semble en être une ». En effet, le Procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, intervenant le 24 novembre, au lendemain de l’événement, s’est rendu « coupable de diffamation à l’égard du Front National » en affirmant, dans son compte-rendu de cet événement, « sans citer ses sources et alors même que l’enquête avait à peine commencé » qu’« un policier en civil du service régional de la police des transports parisiens (SRPT), Antoine Granomort, dit à M. Yanniv Hazout de se mettre derrière lui et essaie d’écarter la foule avec sa bombe lacrymogène. Des insultes – sale juif, sale nègre – des cris de singe, sont alors lancés et des saluts nazis, effectués par cette meute qui crie également « Le Pen président » ». Affirmant qu’il n’existe aucun lien entre le FN, cet événement et ce que l’on appelle le « Kop de Boulogne », le candidat à la présidence de la République a récusé « avec vigueur cette ignoble tentative d’amalgame ». « Le Procureur de Paris est sorti de son rôle. Il n’a pas été témoin des faits et pourtant il les rapporte avec force détails. C’est une déclaration légère et particulièrement grave, d’autant plus grave qu’elle a ouvert la voie à une série de déclarations manipulatoires et diffamatoires, émanant de certains journaux et de certains hommes politiques ».