Le Parisien, comme Le Figaro ou encore dans une moindre mesure Libération, en faisait état vendredi, Antoine Granomort n’est pas un inconnu de L’Inspection générale des services (IGS). « Il a déjà été entendu en tant qu’auteur d’une infraction en 2004. Pour des faits de dénonciation d’infractions imaginaires et « escroquerie », pour lesquels il est « convoqué devant le tribunal correctionnel en mars 2007 » explique Le Parisien. « Il encourt cinq ans de prison, 375 000 € d’amende et d’éventuelles sanctions disciplinaires. Au moment des faits, le fonctionnaire n’avait pas été suspendu ». M. Granomort a ainsi « extorqué un peu plus de 5 400 € à des acheteurs de drogue » à l’époque où il était « adjoint de sécurité, selon une source officielle ». Reconnu peu après par « les victimes de son escroquerie », « ces derniers (ont exigé) 15 000 € sous peine de représailles ». « Pour les rembourser, Granomort ( a soutiré) la carte bleue de son beau-père et (retiré) frauduleusement en plusieurs fois la somme de 13 200 € » avec à la clé une plainte de son beau-père. Pour se sortir du pétrin, M Granomort « imagine un stratagème », rapporte le quotidien. « Il se prétend victime d’un enlèvement suivi d’une séquestration accompagnée de violences et d’un viol collectif. Selon ces déclarations, une rançon de 15 000 € lui est demandée. Il porte plainte. Mais l’enquête des policiers révèle rapidement la fausseté des informations. Entendu à nouveau, Antoine Granomort reconnaît alors la dénonciation imaginaire ». Depuis, « son beau-père a retiré sa plainte », a précisé l’avocate du policier Me Florence Rault ». Mais, comme le note Le Parisien, « ce nouveau dossier nuance forcément le profil du fonctionnaire de police, présenté par les autorités comme un homme exemplaire ayant fait preuve d’un sang-froid extraordinaire ».