La polémique enfle dans le microcosme politico-médiatique autour du voyage de Ségolène Royal au Liban, en Palestine et en Israël. Est reproché à la candidate du PS l’entretien qu’elle a eu avec un député du Hezbollah libanais. Au cours de celui-ci, l’élu du mouvement chiite lui aurait dit : « Les Libanais sont fiers de leur amitié avec la France et la résistance du Hezbollah s’inspire de la résistance française contre le nazisme. », comparant l’Etat hébreu à un « Etat nazi ». La droite mondialisée et ses relais ont immédiatement tiré à boulets rouges dans une optique électoraliste évidente contre ce « nouveau faux pas » de Ségolène. « Je continuerai à dialoguer, n’en déplaise à certains », a déclaré Mme Royal. Le Parisien rapporte encore le 3 décembre qu’en « entendant le député libanais désigner Israël comme entité sioniste , Jean-Louis Bianco (son directeur de campagne) s’était penché vers Royal pour lui conseiller de réagir. En reprenant la parole, celle-ci avait dit son désaccord sur cette expression, mais sans relever le parallèle avec le nazisme. (…) la candidate a tenu à faire une mise au point : «Je n’ai pas entendu cette comparaison (NDLR : sur le nazisme) . Si elle avait été faite, que ce soit moi ou l’ambassadeur de France, qui était à mes côtés, et qui n’a pas non plus entendu ces propos, nous aurions quitté la salle. » Bernard Emié, l’ambassadeur de France, confirme : « Je n’ai jamais entendu ces propos. ». Des journalistes présents affirment eux les avoir entendus.