Reste que cet incident n’a pas perturbé la réception de Mme Royal par les autorités israéliennes, celle-ci bénéficiant quasiment d’un traitement de chef d’Etat. Les analystes politiques israéliens ont indiqué que le gouvernement de l’Etat hébreu n’entendait pas manifester un quelconque favoritisme pendant la campagne entre les deux principaux présidentiables français du sérail, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal . La candidate socialiste a ainsi dîné en tête à tête dimanche soir avec le ministre des affaires étrangères israélien, Tzipi Livni, sa réception par le premier ministre Ehud Olmert a été confirmée ainsi que sa visite au mémorial yad Vashem. Dans ce contexte, il n’est pas vain de rappeler le précédent voyage de Lionel Jospin en Palestine et Israël en février 2000. M. Jospin avait été caillassé lors de sa visite à l’Université Bir-Zeit en Cisjordanie. Les étudiants arabes reprochaient à ce dernier d’avoir qualifié de « terroristes » les actions du Hezbollah contre l’occupation du sud-Liban par Tsahal. Lionel Jospin avait même ajouté devant les officiels israéliens: « mon amitié pour Israël structure ma pensée politique » (FDA Quotidien des 29/02 et 1/03/2000). En toute objectivité, avouons qu’il sera difficile aux Sarkozy et consorts de faire passer les hiérarques du PS, quels qu’il soient, pour des « antisionistes », tant il est vrai que sur le dossier du Proche-Orient, comme sur les autres d’ailleurs, la différence d’approche des évènements entre l’UMP et le PS a l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette…