Le site Agoravox revient sur cette question dans un dossier consacré à la loi DADVSI, en évoquant cet article du Monde. Il est relaté que cette loi, défendue par Nicolas Sarkozy soucieux de flatter ses amis des majors de l’industrie du disque, ne sera pas remise en cause en cas d’élection de Ségolène Royal. Car, si elle s’était opposée à celle-ci, sous la pression « des éléphants socialistes », « dans une gauche proche de l’industrie culturelle, Mme Royal n’aura pas la majorité pour révolutionner la loi DADVSI. Sa proposition ne fait d’ailleurs pas partie du programme socialiste » . Un PS qui s’était « opposé à la licence globale » (légalisant le téléchargement), est-il encore rapporté, le vibrionnant Jack Lang, ami du show-biz, étant en pointe dans ce combat contre la liberté des internautes. « Cette confusion dans l’opposition profite au Front national », s’inquiète Agoravox. « Je ne sais pas si l’abrogation de la loi DADVSI sera proposée par la gauche, mais elle figurera à notre programme », indique au Monde Philippe Herlin, souligne Agoravox qui s’angoisse : « Comme beaucoup, nous avons pu observer au cours des derniers mois une forte montée en puissance du Front national sur Internet. Les internautes qui votent pour le parti d’extrême droite ne cachent plus leurs intentions. […] Jean-Marie Le Pen, qui n’est pas le plus moderne des candidats [sic], est paradoxalement l’un de ceux qui a le plus adopté Internet dans sa campagne. Souvent laissé à la marge par les médias traditionnels, Le Pen propose chaque semaine son podcast vidéo. Sa campagne, souterraine comme les précédentes, se joue désormais aussi sur Internet avec une visibilité qu’il n’a jamais eue. […] Il y a donc un risque considérable à laisser le Front national s’emparer seul du débat sur la loi DADVSI et à le laisser être le seul parti politique à affirmer clairement dans son programme et sans ambiguïté son intention d’abroger la loi sur le droit d’auteur ». Alors, au-delà des commentaires convenus sur le FN véhiculés par cet article, nous retiendrons pour notre part qu’il est aussi révélateur du fait qu’un nombre croissant de nos concitoyens s’aperçoivent que le programme défendu par Jean-Marie Le Pen est tout simplement un programme de défense de nos libertés et ce quel que soit le domaine.