Au cours de sa conférence de presse, Marine Le Pen a indiqué que, si ce gel du corps électoral était voté, elle appellerait « ceux qui sont exclus du droit de vote par cette disposition à cesser de payer leurs impôts ». La directrice stratégique de la campagne présidentielle a souligné, par ailleurs, que « cette volonté manifeste de la classe politique française » de se débarrasser de la Calédonie était « ressentie avec inquiétude par une grande majorité » des Français de l’archipel, et ce au regard notamment de la situation des îles voisines qui ont obtenu l’indépendance – les Fidji, Vanuatu… – qui ont sombré dans la « misère » et le « totalitarisme ». « Je ne désespère pas [de l’avenir] mais l’inquiétude est grande devant l’avancée d’une indépendance qui n’est pas voulue par les Calédoniens », « le FN se battra par tous les moyens contre cette indépendance », dont l’idée même crée sur l’île une « insécurité juridique et économique » néfaste pour ses habitants. Par ailleurs, alors que Jean-Marie Le Pen a rassemblé près de 20 % des voix en Nouvelle-Calédonie lors de la présidentielle de 2002, la vice-présidente du FN s’est félicitée du très bon accueil qu’elle-même et Louis Aliot ont reçu au cours de leur déplacement, le FN étant « bien intégré » dans l’île, « sans exclusion, ni diabolisation ». Ils ont ainsi été reçus par de nombreuses personnalités officielles, ont rencontré des entrepreneurs et des industriels, et ont rendu visite, bien sûr, à de nombreux maires, dans le cadre de la recherche des parrainages notamment. La directrice stratégique a fait part de sa conviction que Jean-Marie Le Pen obtiendra dans l’île des signatures, en plus de celles des élus frontistes locaux.