Enfin, Marine Le Pen a été invitée à commenter le fait que Nicolas Sarkozy s’est prononcé contre ce gel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie. La dirigeante frontiste a rappelé que ce dernier ne s’est pas, par le passé, opposé à la politique menée visant à détacher la Calédonie de la France, et que cette opposition du président de l’UMP à ce gel s’expliquait par des raisons électoralistes. Bref, M. Sarkozy s’est rallié à la position du Front National sur ce point parce que le Mouvement de Jean-Marie Le Pen pèse d’un poids grandissant dans le corps électoral. Relevons encore, comme preuve de l’écœurante duplicité des partis du système, cette déclaration de René Dosière, député PS siégeant dans la commission des lois de l’Assemblée qui a adopté ce projet de loi mercredi (une partie des députés UMP siégeant à cette commission, ainsi que l’UDF et le PS ont voté pour). Le socialiste Dosière a ainsi déclaré que ce texte, qu’il approuve, s’inscrit dans le cadre « d’une décolonisation tranquille ». Il s’agit d’un « problème politique », les Kanaks ne veulent pas être « submergés par une arrivée massive dans l’île » (!). On admirera l’argument émanant d’un élu d’un parti co-responsable d’une immigration de peuplement qui menace de faire imploser notre nation et au sujet de laquelle nos compatriotes n’ont jamais été invités à s’exprimer.