Monsieur le Président, j’interviens alors que s’ouvre le procès de M. Vojislav Seselj, président du principal parti de Serbie, le parti radical serbe. M. Seselj s’est volontairement constitué prisonnier en janvier 2003, c’est-à-dire il y a quatre ans, dès la publication de l’acte d’accusation le concernant. Cet acte d’accusation ne faisait état que de discours et d’un projet politique consistant à rassembler tous les Serbes en un seul pays, fait certes peut-être contestable, mais on sait quelles ont été les circonstances très douloureuses que ce pays a connues. M. Seselj est au secret depuis décembre 2004 pour avoir accordé des interviews à des journaux serbes, mais le procureur Mme Uertz-Retzlaff se répand dans la presse contre lui.
M. Seselj exige de voir sa famille, il devrait y avoir droit et comparaître libre. Il exige de correspondre dans sa langue maternelle, le serbe, avec le tribunal, c’est aussi son droit et ce droit lui est refusé. Docteur en droit, professeur de droit, il veut se défendre lui-même, c’est un droit fondamental. Il refuse des avocats commis d’office dont l’expérience a montré la complaisance pour l’accusation. Que répond le président du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, Alphons Orie? Je le cite: le tribunal estime que le fait que l’accusation dépende de lui-même…
(Le Président retire la parole à l’orateur)