Dès l’annonce de sa candidature à la présidence de la République, le 13 novembre à Paris, Jean-Pierre Chevènement avait donné le ton de sa petite opération d’autopromotion en attaquant avec virulence le seul candidat patriote susceptible de se qualifier pour le second tour, voire le troisième, en 2007: Jean-Marie Le Pen. L’immigrationniste Chevènement, qui se gargarise avec le mot « nation » pour mieux lui contester le droit de garder son identité, avait donc réservé ses coups les plus violents au seul candidat crédible qui dénonce sans ambiguïté le Nouvel ordre mondial et la prison des peuples bruxelloise, attaquant ainsi le seul des grands candidats ayant voté NON à la Constitution européenne et qui défend la nation, la République et le droit du peuple français à rester lui-même et à garder la maîtrise de son destin. Invitant les électeurs patriotes à voter pour lui plutôt que pour le président du FN, Chevènement avait annoncé qu’il n’hésiterait pas à renoncer à concourir si Jean-Marie Le Pen avait des chances de l’emporter en 2007 : « Si Le Pen obtenait par malheur ses parrainages, ce qu’on ne doit pas souhaiter, et s’il paraissait en mesure d’empêcher un candidat de gauche au deuxième tour, je préconiserais la réunion de tous les candidats de gauche » (FDA Quotidien du 16/11/2006). Dimanche, à l’instar d’une Christine Boutin se vendant à Sarkozy pour quelques prébendes – voir notre précédente édition – M. Chevènement à fait allégeance à Mme Royal, laquelle était présente, dimanche, à la convention du groupuscule qu’il préside, le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), ce « sans-culotte » se découvrant soudainement des affinités « royalistes »…