Marine Le Pen a indiqué également que ces affiches traduisent la volonté de sortir de la « bipolarisation de la vie politique française » en mettant les citoyens en avant. Ce qui n’est apparemment pas du goût de tout le monde, la directrice stratégique de la campagne expliquant que Jean-Marie Le Pen s’était vu refuser, par toutes les sociétés qui en ont le monopole, de louer des emplacements de panneaux 4×3 pour sa campagne, les mêmes n’ayant fait aucune difficulté à Arlette Laguiller pour en disposer, cette dernière bénéficiant certainement « de réseaux que nous n’avons pas », a noté Marine Le Pen… Interrogée après sa présentation de cette campagne d’affiches sur les éventuelles modifications du programme du candidat Le Pen par rapport à celui de 2002, la dirigeante frontiste a relevé que des modifications ont été rendues nécessaires par l’évolution de la situation, notamment en matière de politique fiscale. Pour autant, les « fondamentaux » sont bien évidemment conservés. Et notamment le thème central de la « préférence nationale », désormais interdite par notre Constitution – alors qu’elle figure par exemple dans celle de la Confédération helvétique –, dont le rétablissement est « plus que jamais nécessaire pour redonner un véritable contenu à la nationalité ». Concernant la protection de la vie, après avoir rappelé que celle-ci figurait dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, Marine Le Pen a précisé qu’elle proposerait au candidat Jean-Marie Le Pen un ensemble de mesures d’accueil de la vie, visant à permettre aux femmes, contraintes d’avorter, de pouvoir conserver leur enfant. La dirigeante frontiste a incidemment rappelé les résultats d’une enquête qui précise que plus d’une femme sur deux souhaiterait avoir un enfant supplémentaire auquel elle renonce pour des raisons économiques.