Quels que soient les espoirs que l’on place dans la biomasse et les biocarburants, ils ne peuvent être qu’une solution partielle aux problèmes de dépendance énergétique de nos pays et de production d’énergie propre et renouvelable.
D’abord parce que toute la surface arable ou forestière de l’Europe, et même de la planète, ne suffirait pas à couvrir nos besoins et qu’il ne s’agit pas de remplacer une dépendance par une autre, encore plus grave, de nature alimentaire. Ensuite parce que le bilan carbone global n’est pas forcément aussi positif que l’on veut bien nous le faire croire.
Certes, il faut profiter des potentialités offertes par ces sources d’énergie, mais pas au détriment de la production alimentaire, pas au détriment de l’existence des forêts, de la biodiversité, des autres utilisations de ces productions, pour la filière bois ou d’autres, ou encore des progrès que l’on peut attendre des recherches sur les nouvelles motorisations ou l’hydrogène. Et il faut commencer par en finir avec cette absurdité qui fait que dans mon pays, la France, une commune ou un agriculteur peuvent être condamnés à de lourdes amendes pour avoir utilisé des biocarburants dans les transports publics ou un tracteur, en violation de règles fiscales aberrantes.