Bruno Gollnisch tenait samedi 9 décembre une conférence de presse à Marseille en compagnie notamment du secrétaire départemental FN des Bouches-du-Rhône, Jackie Blanc. Celle-ci s’inscrivait dans le cadre de la campagne menée par le FN depuis près de six mois contre le projet de Mosquée-cathédrale soutenu par le maire UMP Jean-Claude Gaudin, et ses alliés ou complices représentant les partis de l’Etablissement. Une campagne menée par Stéphane Ravier, responsable du FN du VIIe secteur, soit les 13ème et 14ème arrondissements marseillais, lequel a alerté les habitants de la ville dès juillet sur l’érection prévue de ce « centre culturel islamique ». Le Délégué général du FN a indiqué aux journalistes que la mairie de la capitale phocéenne « a concédé un bail emphytéotique de 99 ans pour un loyer cumulé de seulement 300 euros alors que le terrain mis à la disposition du projet de grande mosquée, d’une surface de 8 616 m², est évalué par les pouvoirs publics à 4 millions d’euros ». « Une partie du financement de cette grande Mosquée-cathédrale est imposée au contribuable marseillais », a relevé Bruno Gollnisch estimant que la délibération du Conseil municipal s’apparentait à un « détournement de procédure », « à une donation déguisée ». Le Délégué général et le secrétaire départemental du FN des Bouches-du-Rhône ont annoncé, par ailleurs, avoir déposé auprès du tribunal administratif de Marseille une requête en annulation de cette délibération du Conseil municipal en date du 17 juillet 2006, requête préparée par Maître Ronald Perdomo, vice-président du groupe FN au Conseil régional de PACA. Bruno Gollnisch a tenu cependant à clarifier le débat. Il a rappelé que le Front National était « favorable à la liberté de conscience et de culte pour tous, et bien sûr pour tous les musulmans », qu’il ne s’opposerait pas à un projet de construction de mosquée à Marseille si celui-ci respectait le « paysage » et était financé entièrement par les fidèles et non par les contribuables. Pour autant, l’édification prévue d’une Mosquée-cathédrale aurait un côté « provocateur » et « nous entendons que nos paysages soient respectés », « l’identité de la France » réclamant « une certaine discrétion architecturale ». Sachant, a-t-il ajouté, que ce projet n’était « pas nécessaire », Marseille comptant déjà 66 mosquées dont quatre grandes, et que la mairie UMP ne saurait se prévaloir de « la liberté du culte musulman » pour justifier ses élans de grand architecte…