Jean-Christophe Parisot est un handicapé – tétraplégique – et un haut fonctionnaire travaillant à la mairie d’Amiens qui avait tenté, en 2002, de se présenter à l’élection présidentielle mais qui avait dû renoncer, n’ayant obtenu que 16 parrainages. Par ailleurs, M. Parisot est aussi diacre et s’est fait connaître dernièrement en attaquant les propos courageux des évêques qui dénonçaient les dérives concernant les recherches médicales financées par le biais du Téléthon. Il anime également une très petite association baptisée « Force citoyenne ». Or, M. Parisot a profité de son passage au journal du 19/20 sur France 3, le 12 décembre, pour tenir des propos ignobles sur le programme du FN. Alors que le Mouvement de Jean-Marie Le Pen propose dans son programme de gouvernement la construction de structures d’accueil au sein des villes qui permettrait aux familles de pouvoir vivre avec leur proche victime d’un handicap, M. Parisot a dit exactement l’inverse sur France 3 en affirmant incroyablement que le FN entendait exiler les handicapés hors des villes pour les parquer dans ce qui apparaissait dans ses propos comme des sortes de camps de concentration, ajoutant qu’il s’agissait d’un parti « handiphobe » et « abjecte ». Des propos qui ont particulièrement indigné la Conseillère régionale FN d’Ile-de-France Marie-Christine Arnautu, responsable de la Commission d’Action présidentielle (CAP) Solidarité, et qui créa en 1986 le Cercle national de défense des handicapés. Cette élue frontiste, impliquée de longue date dans un combat visant à intégrer et à faciliter la vie quotidienne des personnes souffrant d’un handicap, nous a confié de prime abord que Jean-Christophe Parisot « n’est aucunement représentatif des associations d’handicapés ». « Il a toujours refusé des échanges de fonds avec moi et a d’ailleurs décliné mon invitation de venir à la Convention du Bourget dans le cadre du CAP Solidarité que j’anime. Pourtant, un de ses proches collaborateurs a reconnu que je faisais un travail d’élue constructif dans les dossiers que je traite en Ile-de-France ». Marie-Christine Arnautu précise encore que la démarche qui est celle du FN au travers du CAP Solidarité est « philosophiquement l’inverse de celle de M. Parisot qui cherche à communautariser ce débat sur la place des handicapés ». « Loin de vouloir retrancher de la société les SDF, les personnes âgées, les handicapés, le FN souhaite au contraire la mise en place de toute une série de mesures permettant l’avènement d’une nation réellement solidaire avec les plus faibles ». Et l’élue frontiste de rappeler aussi que « Jean-Marie Le Pen fut le seul candidat en 2002 à s’être rendu, en [sa] compagnie, au forum de l’UNAPI (Union nationale des associations de parents de personnes handicapées mentales et de leurs amis) où il était débattu des différents programmes des candidats à la présidence de la République. Jean-Marie Le Pen y avait reçu un accueil très chaleureux ».