Autre question du moment qui agite le landerneau, le départ annoncé de Johnny Hallyday pour un canton helvétique pour échapper à l’Impôt sur la fortune (ISF). « Johnny est parti en Suisse comme beaucoup de donneurs de leçons le feraient s’ils étaient dans sa situation », a relevé Jean-Marie Le Pen. « L’excès des prélèvements obligatoires et des impôts est tel qu’il conduit certains à fuir la France ». « Johnny devrait s’en expliquer avec l’ex-ministre des Finances, M. Sarkozy, qu’il est allé soutenir dernièrement », a-t-il affirmé. Ajoutons que dans son discours qui a clôturé la Convention présidentielle du Bourget, dans lequel il a tracé les grandes lignes de son « Projet pour la France », Jean-Marie Le Pen a proposé notamment toute une série de mesures visant à « simplifier le système fiscal français dont la complexité perturbe les grands équilibres économiques ». Outre la volonté, une fois au pouvoir, « de tendre vers la suppression progressive de l’impôt sur le revenu qui freine l’initiative et décourage l’activité », le candidat à la présidence de la République avait précisé que « sans supprimer l’ISF », la droite nationale aux affaires « exonérerait de celui-ci la résidence principale ».
Sujets « pénalement répréhensibles »
Jean-Michel Aphatie n’a pas manqué non plus d’interroger Jean-Marie Le Pen sur les sujets « qui fâchent ». En premier lieu, sur ce qu’il pensait de la saillie d’un des anciens chouchous de François Mitterrand, l’animateur Pascal Sevran, qui, dans son livre « Les jonquilles », estime, nous édulcorons ici fortement la forme de ses propos, que les coupables de la famine sont les hommes africains responsables de la forte natalité du continent noir, M. Sevran ajoutant qu’il faudrait « stériliser la moitié de la planète ». « Je n’ai pas d’opinion à ce sujet », a indiqué le président du Front National, « on entre là dans le domaine des dogmes religieux de la Vème République, « je ne me hasarderai pas à faire des commentaires sur ce sujet pénalement sanctionné […] demandez plutôt à M. Sevran qui est un ami de l’UMP », a-t-il ajouté. Jean-Marie Le Pen a également été invité à réagir à la déclaration de Ségolène Royal qui s’est prononcée pour qu’il soit interdit à l’Iran d’avoir accès au nucléaire, même civil. « Je ne suis pas de son avis », a-t-il déclaré, « l’Iran est une nation souveraine, la communauté internationale n’a pas les moyens de lui interdire de faire des recherches, de mettre en œuvre des stratégies nucléaires. Là aussi, certains sont autorisés à avoir l’arme nucléaire, d’autres pas, chacun voit midi à sa porte ! ». « Malheureusement », a-t-il ajouté, « la prolifération est inscrite dans l’histoire ». Enfin, Jean-Marie Le Pen a refusé de donner son sentiment sur la tenue à Téhéran d’une « conférence sur la Shoah », un des « sujets sur lesquels je m’interdis de parler car ils sont pénalement répréhensibles ».