En digne fils spirituel de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy multiplie les propos d’estrade et les promesses électoralistes qui, comme chacun le sait chez les politiciens de l’Etablissement, n’engagent que ceux à qui elles sont faites. Le candidat de la droite mondialiste a ainsi juré la main sur le cœur, le 19 décembre, « que plus personne ne serait obligé de dormir sur le trottoir » s’il était « élu à l’Elysée », reprenant à son compte l’engagement d’un certain Lionel Jospin ou d’un Chirac qui s’était fait élire en 1995 sur le thème de la « fracture sociale ». Les associations caritatives ont ironisé sur l’enfilage de slogans creux de M. Sarkozy, à l’instar du compagnon officiel de Ségolène Royal, François Hollande, qui a noté que « Nicolas Sarkozy a raison de découvrir qu’il y a des SDF qui dorment la nuit dehors. Je me demande d’ailleurs ce qu’il fait maintenant depuis plus de quatre ans et demi comme ministre de l’Intérieur ». Si la détresse sociale de millions de nos compatriotes n’a pas reculé depuis 2002, au vu de l’explosion de la pauvreté qu’a connue notre pays sous le règne de la gauche au pouvoir, on était en droit d’attendre du premier secrétaire du PS un peu plus d’humilité sur le sujet… Loin de ces joutes stériles, le groupe FN au Conseil régional d’Ile-de-France a souhaité agir concrètement cette semaine, lors de la séance budgétaire, en déposant deux amendements visant à améliorer la situation des sans-abris et la sécurisation des centres d’hébergement. Or, comme l’ont expliqué les élus frontistes franciliens dans un communiqué publié le 21 décembre, « les partis de gauche (PS-PC-Verts), qui sont les premiers à mettre leur cœur en bandoulière et à venir se faire photographier aux côtés de ces nouveaux pauvres, ont refusé de voter ces amendements, au seul motif qu’ils émanaient du Front National » ! « Ils ont, par l’intermédiaire d’un amendement de l’Exécutif, repris cette proposition à leur compte en appliquant une logique bassement électoraliste : avoir du cœur c’est bien, avoir des voix c’est mieux ! Cette manœuvre scandaleuse n’a pas empêché le Front National, n’ayant à cœur, lui, que la défense des plus faibles, au-delà de toute considération partisane et électorale, de voter l’amendement de l’Exécutif socialiste. Cette méthode ne grandit pas les groupes de gauche, ni d’ailleurs l’UDF, qui s’en fait le soutien passif, de manière récurrente, depuis le début de la campagne présidentielle », ont relevé les Conseillers régionaux frontistes.