Samedi 30 décembre, au petit matin, Saddam Hussein a été exécuté par le gouvernement pro-américain de Bagdad, au terme d’un procès qui n’a pas respecté les droits élémentaires de la défense. L’ex-raïs irakien a été pendu, type de mise à mort considéré comme infamant car réservé en général aux criminels de droit commun. Pendaison qui a eu lieu alors que débutait la fête de l’Aïd el-Kébir, la communauté sunnite voyant dans cette coïncidence des dates une volonté d’humiliation supplémentaire. Dans un communiqué publié le même jour, le Front National a noté que « l’élimination physique de Saddam Hussein est pire qu’un crime, c’est une faute », « une faute lourde dont la responsabilité retombera sur le monde occidental, considéré par le monde arabe comme l’organisateur de cette justice de vainqueur ». « L’impitoyable blocus américain de plus de dix ans a fait beaucoup plus de morts chez les civils irakiens que n’en a fait Saddam Hussein, qui était l’allié et même l’ami des dirigeants occidentaux », a rappelé encore le FN qui observe encore qu’« à cet égard, le silence de Jacques Chirac est véritablement assourdissant ».