Bruno Gollnisch a été longuement interrogé sur la recherche des signatures de maires dans le cadre de la présidentielle. Il a relevé le caractère inique du décret réduisant considérablement le délai de collecte des parrainages. « Pierre Mazeau [président du Conseil constitutionnel] a suggéré de diviser par trois le délai légal de collecte de signatures. Celui-ci a refusé de me recevoir », faisant savoir par lettre « que je considère comme injurieuse » qu’il « n’a pas le temps, ni lui ni personne, de recevoir le porte-parole du candidat arrivé en final de la présidentielle de 2002 ! ». « Jean-Marie Le Pen a donc décidé de s’adresser au ministre de l’Intérieur qui est chargé de préparer le décret de convocation des électeurs », a-t-il indiqué. Et d’aucuns de constater que si plusieurs centaines de promesses ont été d’ores et déjà recueillies par le candidat de l’Union patriotique, « le système multiplie les obstacles sous les pieds des candidats non adoubés par le système ». Comme l’atteste notamment le fait que les formulaires officiels pour faire signer les maires leur soient remis très tardivement, formulaires qui ne sont pas mis à la disposition des candidats… Dans l’hypothèse – à laquelle personne ne veut croire – où Jean-Marie Le Pen ne recueillerait pas le nombre nécessaire de parrainages, « nous nous efforcerions de faire en sorte que les élections législatives soient la revanche contre le système. Mais je pense que cela signerait la fin de la Vème République et la transformation définitive de la France en République bananière ». « Je n’exclus pas d’ailleurs des réactions désespérées, nous sommes des gens tout à fait légalistes et je crois au respect des lois même injustes, car souvent c’est un moindre mal par rapport à la violence civile dont on ne sait pas comment elle peut dégénérer, mais je pense que les Français ne supporteront pas indéfiniment le système ». « Si nos adversaires s’assoient sur le couvercle de la marmite elle finira par exploser et par leur brûler les fesses ! », a relevé le Délégué général du FN. Comme autre exemple de l’apartheid anti-national qui règne dans notre pays, Bruno Gollnisch a indiqué que si Arlette Laguiller n’a eu aucune difficulté à obtenir une campagne de 15 000 panneaux 4×3, ces 4×3 ont été refusés à Jean-Marie Le Pen, puisqu’« on nous fait savoir qu’ils ne sont pas libres ». En fait, « les grands réseaux ne veulent pas afficher le FN ». Quant « à l’affichage libre », qui est « le moyen d’expression des pauvres », il est lui aussi de plus en plus difficile car de plus en plus réprimé, alors qu’il s’agit pourtant d’une liberté fondamentale, au même titre que la liberté de la presse défendue par une même loi de 1881.