Invité à donner son opinion sur la présence de Dieudonné à la Convention Le Pen du Bourget, Bruno Gollnisch a noté que « Dieudonné ne partage pas toutes les opinions du Front National et nous ne partageons pas toutes les siennes », rappelant que celui-ci a beaucoup combattu le FN. Mais « il le regrette car il s’est rendu compte qu’il a été abusé par les antiracistes professionnels, qui ont instrumentalisé la population contre le FN », Dieudonné observant encore « qu’il n’y pas plus de racistes au FN qu’ailleurs ». Ce discours est « extrêmement courageux » de la part d’un artiste qui n’avait rien à gagner en le tenant. Questionné sur la soi-disant inscription massive sur les listes électorales, Bruno Gollnisch a confié qu’il ne savait pas quelle en serait l’impact éventuel. « Mais ce que je sais », a-t-il ajouté, « c’est que le FN ne bénéficie pas du tout des situations d’abstention. C’est l’inverse. Ce qui est le plus profitable pour nous, ce sont les situations de très fortes participations comme le prouvent des dizaines d’élections de toutes natures. Plus le taux de participation est fort, meilleur est notre résultat ». Bruno Gollnisch a été aussi questionné sur l’une des affiches de la campagne Le Pen représentant une jeune fille visiblement d’origine maghrébine ou antillaise. « Cette affiche », a-t-il expliqué, « manifeste que nous reconnaissons dans la communauté nationale des jeunes gens dont la couleur de peau n’est pas forcément laiteuse. Ce n’est pas nouveau, que ce soit des Antillais, des jeunes issus de l’immigration, à la condition bien évidemment qu’ils manifestent leur amour de la France, leur désir de respecter ses lois, de s’adapter à la communauté nationale qui n’est pas, elle, indifférenciée. Je pense qu’on a le droit, en ces temps où l’on se préoccupe légitimement des espèces en voie de disparition, de dire qu’il y a quand même une nation française qui est principalement d’origine celtique, germanique, latine, de population européenne, et qui a le droit de vouloir le rester ! ».