Cela faisait des années, les années Genestar en l’occurrence, que cela n’était pas arrivé : Jean-Marie Le Pen a eu cette semaine (numéro du 4 au 10 janvier) les honneurs de Paris-Match, hebdomadaire qui a dépêché l’académicien Jean-Marie Rouart à Montretout pour réaliser un assez long entretien avec le candidat de l’Union patriotique. Occasion notamment pour celui-ci de répondre à Nicolas Sarkozy qui, soulignait M. Rouart, a déclaré « qu’il ne sert à rien de voter Le Pen car, s’il est élu, il ne pourra pas gouverner ». Jean-Marie Le Pen a donc clarifié les choses : « il y a un certain nombre de hauts fonctionnaires et de personnalités qui, sur mon conseil, se tiennent dans une relative obscurité, qui sont prêts à gouverner avec moi. Si par hypothèse j’étais élu, cela voudrait dire qu’il y a une majorité de Français qui le souhaitent. Cette majorité est stratifiée de la même manière que les autres mouvements : il y a des fonctionnaires, des ouvriers, des paysans, etc. ». « Si la minorité refuse mon élection, c’est qu’elle refuse les règles démocratiques. Et il appartiendra au gouvernement de faire respecter le choix du pays. Ce sera l’occasion ou jamais de lui poser la question par référendum. Le Pen s’il est élu, c’est vrai, ce sera le changement » !