L’hebdo, journal suisse, notait pour sa part, dans son numéro du 28 décembre, que le scénario d’une présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle « reste possible ». « La surprise du 21 avril 2002 était à la mesure de la myopie des sondagistes et des élites », de « l’abstention », de « la dispersion des voix à gauche », rappelle le journaliste Michel Beuret, qui observe encore : « Le Pen au 2e tour en 2002, la Constitution européenne rejetée en 2005 puis des banlieues en flammes… Et le chômage national qui oscille autour de 10% depuis quinze ans. A tout cela, les élites restent sourdes ». « Médias et politiques ont même confisqué le scrutin 2007 en focalisant tout le débat sur l’opposition Ségo-Sarko. Un vote sanction est donc probable. Nicolas Sarkozy ratissera moins qu’il ne l’imagine sur le terrain du FN et la droite partant plus divisée que la gauche, à ce stade du processus, l’hypothèse d’un second tour Ségolène Royal-Jean-Marie Le Pen, n’est plus exclue ».