Le candidat de l’Union patriotique a également affirmé que ce « que fait et dit » Jacques Chirac « ces temps-ci dessine le cadre possible – et même probable – d’une candidature ». « Ce qui pourrait la justifier, c’est une aggravation de la situation internationale. Quand je vois les Américains annoncer l’envoi de renforts en Irak – la manœuvre vise l’Iran – je n’exclus pas que Chirac dispose d’informations confidentielles. Mais, si Chirac était candidat, la question qui se poserait aussitôt, ce serait : Sarkozy se maintient-il ? S’il ne le faisait pas, ils seraient battus tous les deux. S’il le faisait, il soutiendrait Chirac comme la corde soutient le pendu ». Invité à s’exprimer sur le début de campagne de Ségolène Royal, Jean-Marie Le Pen a souligné que celle-ci « n’aime pas la confrontation », « ses conseillers font en sorte de donner d’elle une image lissée. Mais comme ce ne sont pas toujours des experts en géopolitique, les résultats sont parfois, comme en Chine, surprenants. On la découvre habillée de blanc, couleur de deuil pour les Chinois. Et on l’entend tenir des propos complaisants à l’égard d’une dictature qui fait, aujourd’hui encore, payer les balles aux familles des condamnés à mort ». Lors de cet entretien, Jean-Marie Le Pen a par ailleurs réaffirmé sa pétition de principe en faveur de la liberté d’expression, « dans le domaine de l’histoire et de la politique », avant de rappeler son programme de suppression, par étapes, de l’impôt sur le revenu. Il a aussi averti les 364 députés UMP qu’ils avaient « du souci à se faire », évoquant le « vrai système censitaire » mis en place pour empêcher les candidats non adoubés par l’Etablissement d’avoir leurs 500 signatures. « Je pense que j’aurai les parrainages, oui. Mais j’y aurai consacré le cinquième de mon budget global de campagne ».