Evoquant les questions internationales, Michel Junot a dénoncé le « rapprochement américain » du candidat Sarkozy qui, en visite aux Etats-Unis, « a commis quelques paroles contre la France qui étaient inqualifiables ». A contrario, M. Junot a souligné « les motifs nationaux profonds » qui guident les prises de position de Jean-Marie Le Pen en matière de politique internationale, et qui n’ont rien « d’électoralistes ». « Le monde arabe regarde le président Le Pen avec beaucoup plus de sympathie qu’on ne l’imagine ici, de même qu’il est beaucoup mieux vu par les immigrés arabes en France qu’on ne le croit ». Le candidat de l’Union patriotique a relevé, pour sa part, que depuis 60 ans, les Anglo-saxons représentent l’Occident au Proche et au Moyen-Orient, et que leur politique les a disqualifiés parce qu’elle a échoué ». Washington aurait dû savoir qu’une intervention militaire en Irak « allait entraîner une mobilisation des opinions publiques arabes », et jauger les conséquences induites par le renversement de Saddam Hussein, raïs irakien que l’on a exécuté « pour le faire taire », « pour qu’il ne révèle pas que ce sont les Américains qui l’ont poussé à la guerre contre l’Iran et à envahir le Koweït ». Aujourd’hui, l’Irak est un pays « anti-américain à 99,99 % », mais « la défaite des Etats-Unis serait aussi la défaite de l’Occident », c’est pourquoi la France doit se démarquer de cette politique », a estimé Jean-Marie Le Pen. Une France qui est une « Troisième force », « qui doit pouvoir jouer totalement son rôle ».