Le candidat de l’Union patriotique s’est pour le coup réjoui d’un sondage révélant que seulement un Français sur trois approuve l’idée d’un choc Sarkozy-Royal au second tour. « Cela révèle une possibilité exceptionnelle d’une autre solution, à condition qu’il se trouve suffisamment de maires courageux et patriotes pour oser signer [pour Le Pen] », a-t-il affirmé. Jean-Marie Le Pen a également tenu à démentir le pessimisme de certains auditeurs, jugeant que « personne ne sait si Mme Royal l’emporterait sur moi au second tour. Il ne faut pas créditer Mme Royal d’une victoire automatique. Cela voudrait dire que la droite classique, éliminée par moi, ferait voter pour Ségolène Royal. Je suis convaincu que Chirac ferait voter pour Mme Royal – lui qui a fait élire par deux fois François Mitterrand en 1981 et 1988 – mais il serait intéressant de savoir quelle serait l’attitude de M. Sarkozy »… « Les Français ont été menés par le bout du nez » dans l’entre-deux tours de la présidentielle de 2002 « et ils n’en sont pas revenus », a encore noté Jean-Marie Le Pen. « Le système, dans son équilibre de compromis, de complaisance et d’inefficacité, a eu peur qu’on change les choses, les équilibres, la répartition des avantages. Il s’est produit une opération de prestidigitation politique » qui a conduit à la victoire de Chirac. « Si je suis de nouveau au second tour, je ne serai pas forcément vaincu, tout dépend de la perspicacité du peuple français. Le jeu reste ouvert, tout le monde sent que cette présidentielle va être décisive pour l’avenir du pays. J’ai confiance, je me battrai pour la victoire ! ».