Une fois de plus, l’idéologie ultralibérale prônée par Bruxelles est présente dans ce dossier relatif au troisième paquet ferroviaire.
Il s’agit ici d’accélérer la libéralisation du trafic international de passagers d’ici 2010 et du trafic national d’ici 2017.
Si la fin peut justifier les moyens, on doit déplorer la faiblesse des moyens et des précautions prises dans ce dossier pour éviter que les entreprises et les salariés du secteur ferroviaire, actuellement protégés par leur statut public, ne soient livrés à la concurrence sauvage du marché mondial du rail.
La Commission, le Conseil et le Parlement semblent ne pas avoir tiré les leçons de la privatisation des chemins de fer britanniques en 1993, laquelle s’est traduite par la multiplication des accidents de train, des retards, la dégradation des infrastructures, l’augmentation des tarifs et le licenciement de personnels de bord à hauteur de 50% de l’effectif total. La situation est telle que beaucoup de gens militent aujourd’hui en Grande-Bretagne pour la renationalisation des chemins de fer.
Une telle Europe ne doit pas exister, elle ne doit pas se construire au détriment des sécurités, de l’emploi et des qualifications professionnelles. Nous refusons cette philosophie antinationale, destructrice des emplois nationaux et assurant systématiquement la préférence étrangère.