Les sondages ont toujours été pris « avec des pincettes » par les dirigeants du FN qui ont souvent rappelé qu’ils sont loin d’être infaillibles – les exemples récents sont là pour le prouver – et qu’ils indiquent au mieux une tendance d’une fraction de l’opinion à un moment donné ; sachant, comme l’a répété Jean-Marie Le Pen, qu’une élection se joue dans les toutes dernières semaines… Enquêtes d’opinion qui ont parfois des résultats « surprenants », comme celle réalisée par l’IFOP pour Paris Match qui crédite au premier tour, Nicolas Sarkozy de 33 %, François Bayrou de 12 %, Philippe de Villiers de 3 %, soit un total de 48 % pour la droite classique, pourcentage global qui n’a jamais été atteint auparavant et que le positionnement « recentré » de Mme Royal rend extrêmement peu crédible. Un autre sondage, réalisé par l’institut CSA et publié par Le Parisien jeudi, crédite Nicolas Sarkozy de 30 % des intentions de vote au premier tour (- 2 points), Ségolène Royal de 29 % (en recul de 5 points), Jean-Marie Le Pen est toujours à 15 %, François Bayrou mord sur l’électorat « royaliste » – c’est en tout cas l’analyse de l’UDF – avec 9 % des intentions de vote (+ 3 points). Tous les autres candidats sont sous la barre des 5 % : Olivier Besancenot (4 %), Arlette Laguiller, Marie-George Buffet et Philippe de Villiers (3 % chacun), Dominique Voynet (2 %), Nicolas Dupont-Aignan (1 %)…