C’est une des tartes à la crème que l’on s’efforce de faire ingurgiter aux Français : notre pays devrait se féliciter de sa fécondité exemplaire qui le place en tête du hit-parade des pays européens. Il s’est même trouvé quelques analystes pour louer la politique familiale du gouvernement, alors même que toute politique nataliste digne de ce nom est rejetée pour des raisons idéologiques par la gauche comme par la droite mondialistes. Et ce n’est pas l’ex-ministre de la « Famille », Ségolène Royal, qui nous dira le contraire… Selon les chiffres qui viennent d’être publiés par l’INSEE, la population est estimée à 63,4 millions de personnes – dont 61,5 millions pour la Métropole. Un « dynamisme démographique » dû à l’allongement de la durée de vie – l’espérance de vie est en hausse pour atteindre 84 ans pour les femmes et plus de 77 ans pour les hommes – mais surtout, nous explique-t-on, grâce à une forte hausse des naissances. Ainsi 830 900 bébés sont nés en 2006 (+ 2,9 % sur un an), chiffre jamais atteint depuis 26 ans. Or, comme l’a noté Jean-Marie Le Pen, ce bilan démographique de l’INSEE « ne fait pas état de la fécondité française, mais de la fécondité des femmes habitant en France ». Une nuance qui fait toute la différence puisque, comme le souligne le candidat de l’Union patriotique, « il faut aller chercher ailleurs que dans les statistiques de l’INSEE pour découvrir par exemple que le département record de la fécondité est la Seine-Saint-Denis, et que dans ce département 40 % des naissances sont de mère étrangère ». « Le bilan démographique est d’autre part muet », poursuit le président du FN, « sur les 200 000 enfants qui n’ont pas eu le droit à la vie en 2006, et qui manquent à la France. Le vrai bilan démographique est celui d’une substitution de population, comme le reconnaissent maintenant même des démographes officiels. Loin d’inciter à crier victoire, le vrai bilan démographique montre l’exigence cruciale d’une politique résolue contre la déferlante migratoire et pour la natalité française », affirme Jean-Marie Le Pen.