Bruno Gollnisch s’est aussi plus spécialement adressé à M. Josep Borrel, Président du Parlement européen, et a tenu à saluer la fin de sa présidence, « bien que vous ayez parfois pu être abusé par des calomnies qui couraient sur le compte de tel ou tel d’entre nous », « vous [avez] de façon parfaitement correcte interprété, et le règlement, et la déclaration de groupe que nous avons faite, et vous [avez], dans l’exercice de votre fonction présidentielle, résisté aux demandes qui vous étaient faites et que je trouve tristement totalitaires. En quoi en effet, mes chers collègues, est-il anormal qu’en démocratie, des parlementaires se regroupent pour faire valoir leurs idées et pour défendre leurs opinions, celles sur lesquelles les électeurs les ont désignés et celles qu’ils veulent entendre ? Je trouve extrêmement regrettable la confusion des genres et l’espèce de collusion qui existe entre les deux forces principales de cette Assemblée, qui sont opposées devant les électeurs, qui présentent des programmes différents, que l’on croit rivales et concurrentes et qui s’entendent aussi bien pour la désignation du Président que pour exclure telle ou telle minorité qui ne se trouverait pas en accord avec leurs opinions dominantes […]. Etablir un cordon sanitaire autour de certains députés reviendrait à revendiquer une politique de discrimination envers leurs électeurs, et nous comptons précisément sur vous pour vous opposer à une tendance qui traduirait une fâcheuse dérive totalitaire ».