Marine Le Pen a été invitée à réagir à ce sondage IFOP qui circule en boucle en ce moment tendant à accréditer l’idée que le président de l’UDF, François Bayrou, serait le troisième homme de la campagne. Elle s’est dite « étonnée » par « les méthodes de l’IFOP » et a eu beau jeu de rappeler que cet institut, dirigé par la présidente du MEDEF, Laurence Parisot, était le seul qui donnait Jean-Marie Le Pen à 9 % quinze jours avant le premier tour de la présidentielle de 2002, alors que tous les autres sondages le plaçaient au-dessus de 10 %. La vice-présidente du FN a souligné également qu’on a déjà fait le coup du « troisième homme » aux Français, il y a cinq ans, en mettant en avant Jean-Pierre Chevènement voire Arlette Laguiller ; la manœuvre d’alors consistant comme aujourd’hui à essayer d’acclimater l’idée que Jean-Marie Le Pen ne peut atteindre le second tour. En dernier ressort, « c’est le peuple français qui décide », a-t-elle relevé, pointant les grandes chances du candidat de l’Union patriotique de se qualifier pour la finale de la présidentielle, « au vu de la situation, de ce que nous ressentons sur le terrain ». Une analyse partagée sans surprise par Jean-Marie Le Pen qui était, deux jours auparavant, sur le plateau d’I-Télé. « Je pense que je suis en situation d’être au second tour, les jeux ne sont pas faits ». « A trois mois de l’élection, on ne sait pas quels seront les candidats », « la situation économique et politique internationale sera déterminante », a-t-il affirmé. « Personne ne connaît les sentiments des Français au moment de l’élection. Il m’étonnerait dans la situation où se trouve la France que les Français pensent qu’il faut continuer dans cette voie-là ».