Jean-Marie Le Pen était, mercredi, l’invité du journal télévisé de TF1. Le candidat de l’Union patriotique, répondant aux questions de Patrick Poivre d’Arvor, a estimé pour le moins « très artificielle » la progression du président de l’UDF, François Bayrou, dans les enquêtes d’opinion. L’institut dirigé par la présidente du Medef, l’Ifop, donne même ce partisan de la Constitution européiste devant Jean-Marie Le Pen au premier tour de la présidentielle. « On fait avec Bayrou l’opération Chevènement de 2002 », a observé le président du FN, une manœuvre répondant à un objectif précis : « Pour éviter de considérer que je suis le troisième homme » de l’élection, « on essaie de placer [M. Bayrou] dans cette situation ». Or, cette supposée progression du leader centriste défie toute logique, tant il est vrai, a-t-il souligné, que le candidat de l’UDF « n’a pas pu passer de 6 % à 12 % en un mois comme on lui a fait faire dans une officine de sondage ». « Je ne suis pas trop inquiet, je vous assure », a-t-il ajouté tout sourire.