Quel est le point commun notamment entre la CFTC, la FCPE, l’Inter-LGBT (lesbien, gay, bi et trans), le CRIF ou encore le MEDEF ? La réponse est simple : l’ostracisme anti-démocratique dont ces syndicats, associations et groupes de pression font preuve à l’égard de Jean-Marie Le Pen. On le sait, l’attitude proprement sidérante du Conseil représentatif des institutions juives de France de Roger Cukierman contribue pour beaucoup à véhiculer de mauvais et infondés fantasmes sur la droite nationale. Ce qui n’est à l’évidence pas pour déplaire au candidat de l’UMP qui mène une campagne « à l’américaine » où il ne s’adresse pas au peuple français en tant que tel, mais aux différentes communautés à qui il promet beaucoup. Ce qui a poussé l’un de ses soutiens, le député Christian Estrosi, à déclarer dans les colonnes du journal israélien Haaretz que M. Sarkozy était « le candidat naturel des juifs ». Vision atomisée et communautariste de la nation française qui ne manque pas d’inquiéter. Même tropisme pro-sarkozyste et anti-national de la part du MEDEF de Mme Laurence Parisot, laquelle se refuse, comme son prédécesseur le baron Ernest-Antoine Seillière, à dialoguer avec les dirigeants du FN. Quant au président de la CFTC, Jacques Voisin, celui-ci a fait savoir que ce syndicat va soumettre 14 questions économiques et sociales aux candidats à la présidentielle ayant les 500 parrainages requis. Mais pour ajouter immédiatement que sa confédération va rencontrer les « principaux favoris » mais n’a « pas l’intention d’aller voir M. Le Pen ». Comme l’a observé le candidat de l’Union patriotique, « il est stupéfiant de voir un syndicat chrétien se faire ainsi apôtre de l’exclusion, et de façon aussi brutale. Nul doute que les adhérents de la CFTC souhaiteront demander à leur président des explications sur cette négation inopinée des principes élémentaires de la démocratie ». Même attitude inique du syndicat de parents d’élèves, la FCPE, qui refuse d’envoyer son questionnaire sur l’école à Jean-Marie Le Pen, et précise qu’il s’agit là d’une « décision politique ». « Une exclusion, inéquitable, antidémocratique et injuste », qui prouve que la FCPE « pratique le contraire de ce qu’elle prône », a noté le président du FN qui ajoute qu’en soulignant qu’elle prend des « décisions politiques », la FCPE « bafoue de façon flagrante le principe de laïcité ». Enfin, les extrémistes de l’Inter lesbien gay bi et transsexuel ont pareillement affirmé qu’ils n’enverraient pas leurs propositions au candidat Le Pen. C’est en soi plutôt une bonne nouvelle puisqu’elle permettra à la droite nationale d’économiser un timbre, les valeurs défendues par le FN étant en l’espèce clairement antithétiques avec les mesures communautaristes prônées par cette association.