Bref, autant dire que le sondage LH2, réalisé pour RMC, BFM et le quotidien 20 minutes, publié le 30 janvier, qui crédite Nicolas Sarkozy de 31 % des voix, Ségolène Royal de 29 % et François Bayrou de 14 % des suffrages le 22 avril (devant Jean-Marie Le Pen 10 %, les autres prétendants plafonnant entre 0,5 % et 2 %, à l’exception de Marie-George Buffet créditée de 5 % des suffrages) doit être analysé avec circonspection. D’autant que, comme le souligne le candidat de l’Union patriotique, c’est dans les toutes dernières semaines, voire les derniers jours que nos compatriotes font leur choix définitif. Ce que confirme d’ailleurs l’enquête d’opinion en question qui indique que seulement 39 % des sondés ont fait « définitivement » le choix de leur candidat, sachant que Jean-Marie Le Pen bénéficie traditionnellement, beaucoup plus que ses concurrents, d’un fort pourcentage d’électeurs qui n’envisagent pas de voter pour quelqu’un d’autre que lui. Quant au score pronostiqué en faveur des deux candidats de l’UMPS, celui-ci confine au surréalisme. Usé par le pouvoir, comptable des politiques suicidaires menées depuis vingt ans, désavoué, comme M. Bayrou d’ailleurs, de manière cinglante dans les urnes à l’occasion du référendum sur la Constitution européiste le 29 mai 2005, le duo Ségo-Sarko ne peut espérer atteindre au premier tour le score qu’indiquent aujourd’hui les sondages. Une conviction qui est celle de Jean-Marie Le Pen qui affirme : « je serai évidemment au second tour, le premier tour de l’élection se jouera autour de 20 % et je les obtiendrai ».