Ajoutons encore que cette société plurielle est cependant défendue sans ambiguïté par les principaux candidats du système, notamment Ségolène Royal qui a affirmé, lors de son déplacement aux Antilles, qu’elle se voulait « la présidente d’une France métissée, car [elle] considère que c’est une chance dans la mondialisation » (FDA Quotidien du 30/01/2007). Quant à Nicolas Sarkozy, lors de son discours Porte de Versailles, il y a quinze jours, au cours duquel il a annoncé sa candidature et les grands axes de son programme, il a proclamé : « je veux être le président d’une France qui aura compris que la création sera dans le mélange, dans l’ouverture, dans la rencontre, je n’ai pas peur du mot : dans le métissage ! ». Comme l’a d’ailleurs relevé l’hebdomadaire Minute, la fin de cette phrase « je n’ai pas peur du mot : dans le métissage ! » a été ôtée sur le site officiel de l’UMP qui reproduit le texte de ce discours. Pour ne pas choquer le curieux lambda ? Bref, comme nous le rappelait un de nos lecteurs, de Sarkozy à Royal en passant par Bayrou et l’extrême gauche, la classe politicienne est complice de ce que l’écrivain Aimé Césaire appelait il y a 25 ans, dans ses déclarations indépendantistes contre la venue des Métropolitains en Martinique, un « génocide par substitution ». Les Français accepteront-ils de voter demain pour ceux qui ont programmé leur disparition ? Ce n’est pas un des moindres enjeux de cette présidentielle.