Alain Soral a précisé que c’est le discours social du FN, porté notamment par Marine Le Pen, – « un vrai homme politique ! », a-t-il noté – tel qu’il s’est matérialisé lors du 1er mai, de la Convention présidentielle et à Valmy, qui l’a incité à franchir le pas. « Si des gens de gauche s’engagent comme moi [aux côtés du FN] c’est pour avoir la certitude que le Front National ne s’engagera pas sur une voie à la Gianfranco Fini », a-t-il déclaré ; allusion bien sûr à la trahison du président de l’Alliance nationale qui s’est rallié pour un plat de lentilles à des positions européo-atlantistes. Evoquant son passage au parti communiste dont il a été exclu au début des années 90, Alain Soral a noté qu’à cette époque, « le PC a trahi la base pour sauver l’appareil » et se vendre à la social-démocratie. Avec comme conséquence un Parti communiste qui est tombé à 2 % et un FN qui atteint les 20 %. « La base est plus saine que les élites », a-t-il affirmé, « je suis un intellectuel communiste qui a rejoint les électeurs communistes [passés au vote FN] » ! Revendiquant son marxisme, « si Marx était vivant, il appellerait à voter Le Pen », a-t-il affirmé tout en dénonçant clairement le « socialisme soviétique », il a réaffirmé son appartenance « à la gauche économique et sociale » ; et ce en opposition avec la gauche « sociétale », celle qui défend « les minorités visibles et invisibles ». Le sociologue a relevé que Ségolène Royal signe « la fin d’une époque ». L’avènement d’un PS qui a renoncé à défendre ses « fondamentaux », la candidature de Mme Royal matérialisant d’ailleurs « un mépris des femmes qui sont utilisées, manipulées », « la réduction du politique à l’affectif », « à l’émotionnel ». Bref, « Ségolène Royal s’inscrit dans une longue lignée des idiotes utiles du féminisme », complices de « la social-démocratie et du libéralisme ». L’égérie socialiste illustre la victoire de la tendance du « Oui » à la Constitution, la victoire du « blairisme » dont le pendant est le « bushisme » de l’UMP. En un mot, « l’abandon du modèle français pour un modèle anglo-saxon », au moment même où celui-ci est remis en question par les peuples américain et britannique.