Pour ceux qui en douteraient encore, le passage de Jean-Marie Le Pen lundi sur TF1 dans l’émission « A vous de juger », présentée par Patrick Poivre d’Arvor, a souligné sa stature incontestable de chef d’Etat. Répondant aux questions du panel de Français – très « France plurielle »- présent sur le plateau, le président du FN a tracé les grandes lignes de la philosophie politique et des valeurs qui sont les siennes. Tout juste a-t-il déploré n’avoir pas eu le temps d’être interrogé sur les domaines de compétences qui sont ceux d’un président de la République, comme les institutions, la diplomatie ou encore la Défense. De prime abord, Jean-Marie Le Pen a rappelé sa conception de la nationalité, « qui s’hérite ou se mérite », qu’il est, en tant qu’ex-officier de Légion étrangère, «sensible à l’injustice qui a été faite aux étrangers qui se sont battus pour la France ». « Combattants dont les pensions n’ont pas été revalorisées », souvent du fait d’ailleurs de leurs gouvernements. Quelles que soient leurs origines, beaucoup d’étrangers sont devenus Français, « j’aurais été moins généreux dans l’attribution de la nationalité française », a-t-il noté, avant d’observer que beaucoup d’entre eux respectent les lois, les coutumes françaises et se sont parfaitement intégrés à notre pays. « Je ne suis pas raciste », a de nouveau précisé le candidat national, rappelant qu’il fut le premier homme politique à présenter un arabe à la députation en 1957, ou encore à faire élire en 1986 une musulmane au Conseil régional.