Je n’ai pas de mépris pour les cités », a encore déclaré Jean-Marie Le Pen interrogé sur ce sujet, rappelant ses propos mesurés au moment des émeutes. Mais il a surtout insisté sur le fait que « 99% des habitants des cités souffrent d’être acculés dans les culs-de-sac de l’immigration », sont « les premières victimes des violences », alors que les flux migratoires qui se poursuivent aggravent la situation. Le candidat de l’Union patriotique a par ailleurs prévenu que ces phénomènes migratoires ne vont pas aller en s’arrangeant, alors que nous sommes passés de 1 milliard d‘habitants il y a un siècle à 7 milliards actuellement. Ce qui nécessite de « prendre le problème à bras le corps ». Interrogé sur la mémoire et la logique victimaire et/ou de repentance si présentes au sein du microcosme politico-médiatique, Jean-Marie Le Pen a noté qu’il a connu « les bouleversements de la guerre » qui l’ont « beaucoup marqué », qu’il est pupille de la nation, mais qu’il avait « pardonné », que la sagesse doit conduire à ne pas ressasser les plaies du passé, mais à aller de l’avant. Homme solidement ancré dans le présent, le candidat de l’Union patriotique a préféré évoquer les « 7 millions de pauvres, les 14 millions de travailleurs pauvres » français. « Cela me révolte ! » s’est-il exclamé, insistant de nouveau sur la nécessité de stopper l’immigration, invitant nos compatriotes, ceux qui pensent qu’ils garderont toujours leur pays, à réfléchir au destin du Kosovo ou du Sri Lanka qui, sous la poussée de l’immigration, albanaise pour l’un, tamoule pour l’autre, ont basculé dans la guerre et le séparatisme.