Questionné sur le candidat de l’UMP, Jean-Marie Le Pen a dénoncé « la surenchère démagogique » à laquelle il se livre avec l’égérie du PS. Une Ségolène Royal qui « est une candidate un peu légère », dont la présence s’explique par la nécessité pour le PS, après la claque du 21 avril, de trouver « quelqu’un d’autre », « une idée », « un gadget », « et il m’a semblé que ça serait une femme ». Interrogé sur l’hypothèse catastrophique pour la France- selon laquelle il serait amené à se prononcer pour le second tour entre Mme Royal et M. Sarkozy, le candidat du pays réel a déclaré ne pas savoir sur qui se porterait son choix : « Je ne sais pas . J’essaierai de faire la part de ce qu’ils ont de sincère l’un et l’autre », « j’attendrai de voir la campagne, j’attendrai de voir ce qu’ils disent. C’est vrai que, compte tenu de ses soutiens, Mme Royal, ce n’est pas ma paroisse. M. Sarkozy, ce n’est pas ma paroisse mais il vient de temps en temps à l’office car il chante à peu près les mêmes psaumes que moi. » Sans surprise, Jean-Marie Le Pen n’a pas été plus tendre avec le xénomane Jacques Chirac : « je ne sais pas s’il va sortir de l’histoire de France bientôt mais ça se finira en queue de poissons » a-t-il affirmé, relevant que « l’aversion que Jacques Chirac éprouve (à son endroit) s’apparente à « du racisme » ; Jean-Marie Le Pen réagissant en l’espèce aux propos haineux de Chirac à son encontre tels qu’ils sont relatés dans le livre de Pierre Péan « L’Inconnu de l’Elysée ». « Avec 82% des voix (en 2002) Jacques Chirac s’est donné un objectif absolument sublime: lutter contre le handicap, les accidents de la route et je ne sais plus quelle autre maladie, il a oublié l’acnée juvénile », a ironisé le président du FN. « Sa caractéristique: c’est l’impuissance » a-t-il ajouté, « il n’a même pas été capable en cinq ans de réformer le taux de TVA de la restauration c’est dire la limite de ses capacités ! ». Jean-Marie Le Pen a rappelé également au cours de l’émission les fondamentaux de son programme : rétablir les libertés françaises, lutte contre le fiscalisme confiscatoire, redonner la parole au peuple, préférence nationale, « couper les pompes aspirantes » de l’immigration. « Les gens qui rentrent doivent savoir qu’ils n’auront de l’État français aucune aide » Quant aux travailleurs immigrés qui sont en situation régulière, ils auront droit aux cotisations sociales, mais leurs cotisations seront « majorées » par rapport à celles des Français. Notant encore qu’il y a « trop de fonctionnaires » en France, Jean-Marie Le Pen a annoncé que le chiffrage des mesures de son programme sera bientôt divulgué et indiqué qu’elles ne « dépasseraient pas un déficit de 20 milliards d’euros ».