Jean-Marie Le Pen a ensuite cédé la parole au responsable du Front National en Nouvelle-Calédonie, Guy George, alors que sénateurs et députés réunis le jour même en congrès à Versailles devaient décider de modifications importantes de notre Constitution. En l’espèce l’inscription de l’abolition de la peine de mort dans celle-ci pour la rendre, paraît-il, irréversible, la réforme du statut pénal du chef de l’Etat et le « gel » du corps électoral en Nouvelle-Calédonie. C’est ce dernier point qu’a commenté Guy George, avec beaucoup d’émotion. En effet a-t-il appelé, tous les Français installés dans l’île depuis 1999 se verront priver du droit de vote, le responsable frontiste soulignant que si lui, caldoche depuis cinq générations, pourra continuer à être un citoyen à part entière, à s’exprimer dans les urnes, son épouse, arrivée plus tardivement, n’aura pas cette possibilité. Bref, « Ce gel du corps électoral est une infamie qui prépare tous les séparatismes à venir, puisque la Constitution ne permettra plus de garantir l’intégrité de la République » s’est encore indigné Guy George. Et Jean-Marie Le Pen d’ajouter que « ce sont les (politiciens) qui veulent donner le droit de vote aux immigrés qui le refusent aux Français de Nouvelle-Calédonie!». Une infamie à laquelle les candidats de la classe politicienne se sont ralliés comme un seul homme.