Jean-Marie Le Pen a tenu lundi en fin de matinée, à l’issue du bureau de campagne, une conférence de presse au siège du FN à Saint-Cloud pour faire le point sur ses démarches pour réunir les 500 parrainages, « à deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, et, à quelques jours de l’envoi des formulaires officiels par le Conseil Constitutionnel ». Or, malgré un travail sur le terrain depuis cinq mois, le compte n’y est toujours pas. Le candidat de l’Union patriotique a précisé que30 000 maires ont été joints par téléphone, et que les moins réticents à l’idée de signer « ont été visités par des élus et des responsables du Front National ». « Jamais cette formalité, voulue par le législateur dans le but exclusif d’écarter les candidats fantaisistes, n’a été aussi difficile à remplir » a-t-il noté, pointant le fait que la « plupart de ces élus sont rattachés aux formations politiques du Système » , tandis que « les élus indépendants de moins en moins nombreux, isolés, craignent, à tort ou à raison, d’être victimes de représailles et le sont parfois, de pressions même imaginaires, parfois réelles sous la forme de ce que Cambadelis, appelait en le recommandant, le harcèlement démocratique ». Dans le même temps « beaucoup de maires se concertent pour refuser tout parrainage à quiconque, pratiquant ainsi une abstention que pourtant ils déplorent quand elle est le fait des électeurs. Ou encore font une grève du même type que celle qu’ils condamnent quand elle est celle des agents des services publics ». Et ce « alors que c’est le législateur qui les a mis en charge de cette fonction, absurde et contraire à la Constitution, mais exigée par l’élection présidentielle » a-t-il relevé.!