Interrogé sur le même sujet sur le plateau de « La matinale » de Canal plus mercredi matin, Bruno Gollnisch a observé que le président de l’UDF prenait surtout des voix à Nicolas Sarkozy. Le Délégué général du FN a rappelé que déjà en 2002 le statut de « troisième homme » avait été dénié à Jean-Marie Le Pen jusqu’au dernier moment. Un François Bayrou, « plusieurs fois ministre », « président d’une formation politique qui a soutenu la majorité », « partisan de l’inféodation de la France » à l’euromondialisme bruxellois, comme ses concurrents de l’UMPS, qui ne saurait donc incarner « le vote contestataire ». « Ce ne sont pas les sondages qui font l’histoire » a encore noté le directeur opérationnel de la campagne de Jean-Marie Le Pen. « Notre constat est repris par tous nos adversaires qui ne peuvent plus le nier » a-t-il encore ajouté, précisant qu’il s’agissait désormais pour la droite nationale de « persuader les Français que non seulement nous posons les bonnes questions mais que nous avons aussi les bonnes réponses ». Interrogé sur le chiffrage du programme présidentiel du candidat Le Pen, le dirigeant frontiste a précisé que celui-ci sera communiqué « de manière exacte » lors de la Convention de Lille samedi et dimanche prochain. Enfin, questionné sur son opinion concernant la suspension du journaliste Alain Duhamel pour avoir dévoilé son penchant pour M Bayrou, Bruno Gollnisch a jugé celle-ci « ridicule », sachant que « beaucoup de journalistes politiques sont tout aussi orienté » que M. Duhamel. Amené à donner son sentiment sur le livre de Pierre Péan sur Jacques Chirac, le Délégué général a déclaré que celui-ci avait le mérite de faire découvrir aux lecteurs « toute sorte de choses intéressantes », le fait que Chirac fut « porteur de valise, « sa haine à notre égard », un Chirac qui fut militant communiste et qui a dit qu’il avait « toujours conservé les sympathies de sa jeunesse ». Un homme « qui au cours de sa longue carrière politique n’a jamais eu un mot pour critiquer le communisme », «une idéologie qui fut avec le national-socialisme la plus sanglante du XXème siècle».