Mais il s’agit déjà pour le candidat de la France française de passer l’obstacle des parrainages. Marine Le Pen a dénoncé les procédés scandaleux utilisés par certains, « la manoeuvre consistant à appeler les maires en les dissuadant de signer pour Jean-Marie Le Pen par un argument assez dégueulasse consistant à dire: il est très malade, il a un cancer (…) C’est évidemment totalement faux ». « Nous sommes en train de réunir l’ensemble des éléments, des témoignages pour les transmettre immédiatement à la justice », a-t-elle déclaré aux medias à Lille. De son côté le directeur adjoint de la campagne et Secrétaire général du FN, Louis Aliot, a déclaré « avoir des preuves » de ses menées retorses: « Des coups de fil bidon de pseudo journalistes locaux qui menacent les maires de révéler leur choix pour Le Pen. Des appels directs de Philippe de Villiers expliquant que l’absence du FN au second tour est souhaitable. Des pressions de toute nature » qui auraient été répertoriés dans au moins quatorze départements. Louis Aliot a par ailleurs précisé qu’il détenait des témoignages de maires et des relevés téléphoniques qui permettraient, « de remonter à la source ». Le Front National a donc décidé, de « saisir le Conseil constitutionnel, le ministre de la Justice, Pascal Clément, et les procureurs des localités concernées ». Dimanche à Lille, Jean-Marie Le Pen a dénoncé « la manoeuvre d’un candidat qui est actuellement dans les sous-sols des sondages et qui espère prendre ma place. Je demande aux maires de ne pas se laisser impressionner par cette manoeuvre ».