Ségolène Royal était mardi à Clichy-sous-Bois, ville symbole des émeutes de novembre 2005, occasion pour celle-ci de signer, à l’instar du candidat trotskyste Olivier Besancenot, le « contrat social et citoyen » du collectif AC Le Feu. Un document regroupant 105 propositions en faveur des banlieues à l’attention de tous les candidats. L’égérie du PS, accueillie par les « youyous », a multiplié les rencontres avec les associations immigrées et promis beaucoup beaucoup d’argent si elle était élue. Mme Royal a également rencontré, à la mairie de Clichy-sous-Bois, les parents de Bouna Traoré et Zyed Benna, les deux jeunes qui ont trouvé la mort dans le transformateur EDF le 27 octobre 2005, drame qui avait déclenché les affrontements qui ont enflammé les banlieues, puis déposé une gerbe de fleurs blanches sous une stèle érigée à la mémoire de ces deux garçons. Une nouvelle fois, à l’instar d’ailleurs de Nicolas Sarkozy et des autres candidats de l’Etablissement, elle n’a pas eu un mot, pas manifesté la même attention à la famille de Jean-Claude Irvoas, lynché par trois « jeunes » le 27 octobre 2005, à Epinay, devant sa femme et sa fille (FDA Quotidien du 4/11/2005), ni à celle de Jacques Le Chenadec (FDA Quotidien du 10/11/2005), victime lui à aussi du racisme anti-français au plus fort des émeutes.