Le Figaro en date du 2 mars consacre sa « Une » aux difficultés rencontrées par le candidat de l’Union patriotique pour réunir les parrainages nécessaires pour se présenter à la présidence de la République. « Après le tremblement de terre du 21 avril, la France politique devra-t-elle subir le tsunami du 16 mars ? » s’interroge le quotidien car «Si Le Pen n’y était pas, l’affaire, qu’on la considère sous l’angle de ses conséquences électorales, institutionnelles ou morales, aurait une portée proprement cataclysmique » à l’heure où « la récolte (des signatures) est plus difficile encore qu’en 2002 ». Evoquant les pressions exercées sur les maires, Le Figaro juge « inefficace », « inique » et « absurde » le système des parrainages publics puisque «on voit mal en quoi les élus locaux seraient fondés à s’interposer entre le peuple souverain et les candidats », système, « chacun en convient qui devra impérativement être réformé ». Une non présence de Le Pen affirme Le Figaro, en pleine prospective électorale, qui plomberait sérieusement les chances de Nicolas Sarkozy de l’emporter au second tour. « Un tiers des votants de 2002 sont aujourd’hui privés de représentation au Parlement » observe encore le quotidien. « Ils risquent, de surcroît, d’être interdits d’expression à la présidentielle. Qui ne voit que la mécanique déréglée d’une loi dépassée nous réserve, aux législatives et après, des lendemains qui déchantent ? Quoi que l’on pense de Le Pen, de ses idées, de son programme, force est de constater que son parti n’a jamais fait moins de 14 % des voix à une élection nationale depuis vingt ans. S’il devait être absent, ce serait une mauvaise nouvelle pour l’UMP, un danger pour l’équilibre de nos institutions, une injure à l’esprit de la démocratie. On ne réconciliera pas les Français avec la politique en confisquant le débat ». Autant dire que les maires de France qui ont encore pour certains « le sens civique solidement chevillé au corps », comme le notait Louis Aliot dans FDA le mois dernier, devront plus que jamais assumer la mission qui leur a été confiée.