Alors qu’une centaine de marginaux encadrés par des représentants d’associations, de groupuscules et de partis du Système beuglaient quelques slogans de haine à l’extérieur, la réunion publique de Jean-Marie Le Pen a réuni 2000 provençaux samedi salle Vallier dans la capitale phocéenne. Soit quelques heures avant que Nicolas Sarkozy ne se rende à Marseille pour y défendre en réalité le projet de société métissée cher à son petit cœur et à l’Etablissement en général. Dans son discours, le candidat de l’Union patriotique a longuement évoqué le « sujet tabou » de la campagne, à savoir « l’immigration ». Il a réservé ses critiques les plus sévères au leurre Sarkozy, puisque « certains de nos compatriotes ont l’air de croire que le ministre de l’Intérieur a pris le taureau par les cornes. A la vérité, les seules cornes prises sont celles de l’UMP ». L’atlantiste Sarkozy qui est le véritable représentant du « parti de l’étranger » a-t-il souligné, car « qui est favorable au vote des immigrés en France, sinon Nicolas Sarkozy lui-même ? Qui est le promoteur et le défenseur de la discrimination positive, gigantesque système de préférence étrangère dans notre pays, sinon Nicolas Sarkozy ? Qui propose l’immigration choisie sous forme de quotas divers, donc plus d’immigrés encore dans notre pays, sinon l’ancien maire de Neuilly ? Qui a institutionnalisé l’islam de France », et favorise la « construction des mosquées sinon le ministre de l’Intérieur ? Qui a supprimé la prétendue double peine affaiblissant notre système de dissuasion de la criminalité étrangère, sinon le président de l’UMP ? ».