Alors que François Bayrou voit son ascension dans les intentions de vote se poursuivre dans les dernières enquêtes d’opinion, Marine Le Pen a affirmé « ne pas y croire beaucoup », « quelqu’un qui prend 14 points en l’espace d’un mois cela fait cinq millions d’électeurs » a-t-elle relevé. D’autant que l’incertitude des Français sur le bulletin qu’ils glisseront dans l’urne le 22 avril reste très grande en cette période de pré-campagne officielle. Selon les chiffres de l’institut CSA, publiés dans Le Parisien le 7 mars, près d’un Français sur deux (45 %) indique ne pas avoir choisi pour qui il votera au premier tour de la présidentielle. Un taux en hausse de 23 points par rapport à 2002. Relevons encore que selon une enquête de l’IFOP, réalisée du 22 au 25 janvier, 57 % des Français estiment que les sondages ne sont pas « un moyen d’information utile pour comprendre la vie politique ». Et 78 % des personnes interrogées jugent que « les médias font parfois dire n’importe quoi aux chiffres issus des sondages ». Dans ce contexte Ségolène Royal a déclaré « que Jean-Marie Le Pen est très sous-évalué dans les sondages », le Premier secrétaire du PS François Hollande affirmant que le président du FN « est à peu près au même niveau, voire supérieur à celui de 2002 ».