Une véritable course contre la montre : la mobilisation de l’appareil frontistes ne se relâche pas pour obtenir, d’ici le 16 mars, les quelques 80 signatures qui, à l’heure où nous écrivons ces lignes, manquent encore à Jean-Marie Le Pen pour pouvoir se présenter le 22 avril au suffrage des Français. Louis Aliot, rapportait Le Figaro mercredi, explique qu’au « Paquebot » « une quarantaine de personnes reviennent à la charge auprès des maires en les appelant au téléphone. Elles font valoir que, selon Nicolas Sarkozy, Jean-Marie Le Pen doit pouvoir défendre ses idées dans la compétition présidentielle ». Louis Aliot est allé (mardi 6 mars) au Conseil constitutionnel apporter les formulaires arrivés ces derniers jours », le directeur adjoint de la campagne relevant « que quelques maires appellent de leur propre chef pour proposer leur parrainage », « le coup du piratage (au siège du FN du fichier des promesses de maires) a déclenché un certain nombre de choses ». Fernand Le Rachinel a observé pour sa part que l’effet de l’appel de Nicolas Sarkozy en direction des maires sans étiquette pour qu’ils parrainent Jean-Marie Le Pen est encore difficile à jauger, sachant que l’UMP « n’a d’influence que sur les maires encartés… Sur les autres, c’est plus difficile ». « En principe, cela devrait favoriser la collecte, mais dans la pratique, si l’appel en reste là, cela ne devrait pas changer grand-chose, cela serait différent si les acteurs de l’UMP s’impliquaient vraiment au profit de Le Pen » a affirmé de son côté Oliver Martinelli, directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen. Au cours de sa visite au Salon de l’agriculture, le président du FN a précisé qu’il « ne (demandait) pas l’opinion politique des maires qui signent pour (lui) ». « Toute signature est bonne à prendre, quelle qu’elle soit, celle d’un communiste, d’un extrême droite ou d’un UMP. »