Dans le cadre de l’élection présidentielle, Bruno Gollnisch était l’invité mercredi à Paris de la Confédération des buralistes présidé par M. Le Pape. Le Délégué général du FN y a apporté le soutien du candidat Le Pen à des débitants de tabac frappés de plein fouet par la politique gouvernementale, le dirigeant frontiste notant au passage que « l’Etat qui cherche à culpabiliser les fumeurs, c’est la mère maquerelle qui veut se faire chaisière !». Un Etat impuissant, « incapable d’assurer l’ordre public et dont la chasse aux fumeurs et aux automobilistes sert d’exutoire ». Bruno Gollnisch n’a pas minoré la dangerosité du tabac pour la santé, ni les effets du tabagisme passif, mais s’est prononcé une nouvelle fois pour « le respect de la liberté de chacun ». Il a tout d’abord exposé la situation : l’envolée du prix du tabac qui a entraîné « le développement de la contrebande et de la concurrence déloyale dans les zones frontalières », estimant que les buralistes n’avaient pas à supporter seuls les conséquences financières de cette situation. Il a pointé la baisse du nombre des débitants – 34 000 en 2003, 30 500 actuellement -, alors que les bureaux de tabac, souvent couplés à d’autres activités, remplacent bien souvent « des services qui ne sont plus assurés dans certaines zones par l’Etat », « représentent le premier réseau de commerce de proximité », sont un facteur de lien social notamment dans les petites communes rurales. Bureaux de tabac qui reçoivent quotidiennement dix millions de personnes et qui emploient 100 000 salariés. Bref les bureaux de tabac « sont un élément essentiel du maintien d’une activité économique », auquel, pour toutes les raisons indiquées plus haut, « le Front National est très attaché ».