Après avoir pointé « le rôle social très important » des buralistes, Bruno Gollnisch s’est attaché à dénoncer « la politique de gribouille du gouvernement », relevant « l’hypocrisie » de nos dirigeants qui utilisent les recettes supplémentaires générées par l’augmentation du prix du tabac non pour financer la lutte contre le cancer mais pour combler les déficits. Le directeur opérationnel de la campagne de Jean-Marie Le Pen a souligné également « les responsabilités de l’Europe de Bruxelles et de ses frontières passoires permettant la libre circulation des trafiquants de toutes espèces », Bruno Gollnisch observant également « que beaucoup de buralistes sont aussi des restaurateurs ou des cafetiers et que Bruxelles refuse que la TVA sur ces activités soit baissée ». Pour maintenir le réseau de proximité que sont les bureaux de tabac, Bruno Gollnisch a ensuite présenté les propositions du candidat Le Pen. D’abord « le maintien d’une indemnité de fin d’activité (IFA) dans les zones rurales et frontalières », mais aussi la garantie que les prestations des buralistes soient correctement rémunérées. En l’espèce, une augmentation des marges sur la vente de la presse qui doit être de 15% et de celles sur le tabac. Ainsi « les débitants de tabac qui recouvrent pour l’Etat les taxes sur les cigarettes touchent 6%, quand l’Etat lui-même s’accorde 8% de rémunération pour collecter les impôts locaux ! ». Ensuite, il s’agit d’autoriser les buralistes à effectuer « d’autres missions de service public ou de service au public, à l’heure où la poste, les banques, des artisans désertent les villages », « de revoir la fiscalité (nationale et locale) qui pèse sur cette activité pour tenir compte des services rendus à la place de l’Etat ou d’autres services publics ». Bien sûr, le Délégué général du FN a précisé qu’il s’agissait également « de garantir la préférence nationale et communautaire, de rétablir le contrôle aux frontières intérieures de l’Union européenne et de renforcer les contrôles aux frontières extérieures pour se donner les moyens d’empêcher les trafics ». Enfin, Bruno Gollnisch a manifesté son agacement devant « l’infantilisation » de nos compatriotes, plaidant pour « le libre choix des établissements fumeurs ou non fumeurs ». Si Bruno Gollnisch avait été accueilli poliment par l’auditoire à son arrivée, c’est sous les applaudissements nourris qu’il a terminé son intervention.